Conservatoire du Chataignier

Originaire d’Asie mineure et d’Europe méridionale, le châtaignier doit son amélioration végétale aux ...

Originaire d’Asie mineure et d’Europe méridionale, le châtaignier (castanea sativa) doit son amélioration végétale aux Grecs. De l’Antiquité jusqu’à récemment, son fruit alimenta de nombreuses populations. La fin du XIXe siècle marque le déclin de la culture du châtaignier avec comme nourriture de remplacement la pomme de terre et les céréales. En Aveyron jusqu’à la fin du XIXème siècle l’arbre occupe une place majeure. La culture des céréales n’étant pas assez développée à l’époque sur les terres acides des Ségalas, il permet de mieux assurer les besoins de la population. Symbole de l’autonomie paysanne, il sera appelé l’arbre à pain.

Face à la disparition de nombreuses variétés de châtaignes et de ceux qui les connaissent, quelques passionnés ont entrepris leur sauvegarde. Après plusieurs actions individuelles de sensibilisation (conférences, animations, etc.), des campagnes de prospection sur le terrain sont entreprises. En 1995, l’Association Verger Conservatoire Départemental (AVCD) est créée. Le soutien du Conseil Départemental de l’Aveyron permet la mise en place et la gestion d’un verger conservatoire de châtaigniers sur le site de la Croix blanche, commune de Rignac. Au delà d’une simple sauvegarde, c’est un véritable travail d’étude qui s’est mis en place avec l’accompagnement scientifique des services de l’INRA ( Institut National de la Recherche Agronomique) et du CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes).

C’est en 2009 que le conservatoire du châtaignier intègre le réseau des Espaces Naturels Sensibles au regard de sa responsabilité dans la conservation de la biodiversité à l’échelle variétale et de son potentiel pédagogique pour le grand public. A ce titre, le patrimoine naturel et social du site est qualifié de remarquable, avec un impératif d’ouverture au public su site. Le Conservatoire a donc pour mission de sensibiliser et d’éduquer au respect et à la découverte d’une partie du patrimoine naturel aveyronnais, la châtaigne et le Ségala. Le projet de l’ACRC dans son action de gestion du site ENS est de réimplanter et de préserver, sur site une biodiversité locale et multiple. Il s’agit également d’étudier l’élément naturel social et culturel majeur qu’est le châtaignier, dans ses potentialités actuelles en matière de ressource agricole, génétique, paysagère, écologique et pédagogique. Ainsi le visiteur pourra découvrir sur ce site un sentier ethnobotanique aménagé par la commune de Rignac, un castanetum et une biodiversité locale, supports d’éducation à l’écologie.

Présentation du châtaignier

Le châtaignier est un grand arbre de 15 à 25m de haut à feuillage caduc*.Il préfère les sols acides et légers. Ses feuilles sont simples, vert foncé, dentées et grandes. Les châtaignes sont enfermées par 1 à 3 dans une bogue épineuse qui s’ouvre à maturité.

Présentation de la châtaigne

Dans la bogue piquante, on peut trouver le plus souvent deux ou trois châtaignes. Chaque châtaigne est formée de une à cinq amandes recouvertes d’une pellicule appelée tan et protégée par une peau épaisse, brune et brillante le péricarpe.

Il ne faut pas confondre marron et châtaigne.

Dans les confiseries, on peut acheter des marrons glacés. Ce sont des châtaignes dont les fruits ne sont pas cloisonnés. Une variété de châtaignes comportant plus de 88% de fruits non cloisonnés est qualifiée de marron. A ne pas confondre avec le marron d’Inde du marronnier qui n’est pas comestible.

Les différentes variétés

Comme pour les pommes, il existe plusieurs variétés de châtaignes. Dans l’Aveyron, on en compte plus d’une centaine. Chaque variété de châtaignes est différente. La couleur, taille, forme, goût, bogue, période de récolte sont des critères qui permettent de les différencier.

Chaque région possède ses propres variétés. Par exemple,

dans la vallée du Tarn, vous trouverez les variétés appelées « Gène, Abourive… »
dans le Ségala, il y a les variétés appelées « Marron de Laguépie, Tounibe…»
dans le Nord Aveyron, il y a « la Paquette, Canourguel…