Puech de Flauzins

Situé sur la commune de Lescure-Jaouls à une altitude de 622m, la tour d’observation du Puech de Flauzins domine la vallée du Viaur et présente un intérêt majeur pour l’observation des migrations d’oiseaux, où de nombreuses espèces peuvent y être vues (oies, grues, bondrées, guêpiers…). La migration Nord-Sud s’étale du 15 août à la fin du mois d’octobre, et la migration Sud-Nord du début du mois de mars aux alentours du 15 avril.

Avec ses 12 mètres de haut, elle permet aussi d’admirer la vallée du Viaur et le paysage du Ségala sur 360° et de mieux comprendre comment l’Homme a façonné cet environnement au fil du temps.

Au XIXème siècle, la population était concentrée dans la vallée, et le plateau du Ségala était composé de châtaigneraies et de landes acidophiles à bruyères et à genêts. La vallée du Viaur était fortement utilisée pour l'agriculture. Le fond de la vallée était réservé aux prairies. Sur les versants peu pentus et bien exposés se trouvaient des cultures de seigle (d'où l'appellation de "Ségala" donnée à cette région de l'Aveyron) en terrasses (dont il reste des traces).

Les versants pentus exposés plein Sud étaient généralement couverts de vignes et de fruitiers (pommiers, pêchers, pruniers, poiriers, figuiers…). Les versants Nord étaient réservés à la culture de châtaigniers.

Les autres activités de la vallée étaient liées à cette agriculture (comme l'industrie textile liée à la culture de chanvre et de lin), mais l'activité la plus représentative était celle des moulins à eau sur la ripisylve.

A la fin du XIXème siècle, la vallée entama son déclin socio-économique. L’apport de chaux révolutionna l'agriculture sur le plateau du Ségala en autorisant la culture du blé, de pommes de terre ou de betteraves, sur des terres jusque-là peu enclines à une agriculture intensive. Le plateau devint alors riche et prisé, au contraire de la vallée encaissée avec ses surfaces trop exiguës et difficilement accessibles.

Une dépopulation massive de la vallée s'en suivit. A Bor-et-Bar, par exemple, la population est passée de 1042 habitants en 1876 à 206 habitants en 1990 (Calmettes, 1999). Un enfrichement de terres labourables (les cultures cédant peu à peu leur place aux herbages et à la friche) eut lieu dans la vallée ainsi que le recul de la vigne et l'abandon des châtaigneraies-vergers, alors que, sur les plateaux, un déboisement important et la disparition des landes étaient en cours.

Ici, ce sont les milieux boisés qui dominent, apportant avec eux de nombreuses essences d’arbres caractéristiques du Ségala (Chêne pédonculé, frêne, châtaignier, bouleau, merisier...), qui traduisent une forte influence atlantique, favorisée par l’orientation est-ouest des vallées.

Malgré la faible taille du site c’est près d’une centaine d’espèces d’oiseaux qui peuvent être observées (Bondré apivore, Circaète jean-le-blanc, Huppe fasciée, Pic épeiche…). Des panneaux permettant d’identifier certaines espèces ont été implantés eu haut de la tour.

Comment y aller

En sortant de Lescure-Jaoul sur la D544E, prendre à gauche direction "La Combette" puis "Sauzet". Le parking d'accès au site est situé juste avant le hameau de Sauzet.

Aménagements

Tour d'observation et signalétique d'interprétation.