Le poids économique
En matinée, à la ferme des Baumes, le ministre de l’Agriculture, au coude à coude avec José Bové, a signé le document qui prolonge le bail entre l’Etat et la société civile des terres du Larzac jusqu’en 2084. Après avoir déjeuné avec les élus et les représentants de la filière Roquefort à Millau, Stéphane Le Foll s’est rendu sur l’exploitation de Patrick Mouysset, président de l’interprofession du veau d’Aveyron.
C’est ici, en plein Ségala, que les professionnels agricoles (chambre d’agriculture, FDSEA et JA) ont ouvert le dossier de l’élevage, en soulignant son importance –capitale- pour l’agriculture aveyronnaise.
L’agriculture représente globalement (avec l’agroalimentaire) près de 40 000 actifs en Aveyron, a ainsi rappelé le président de la chambre d’agriculture, Jacques Molières.
Quelle PAC ?
Les agriculteurs aveyronnais ont surtout exprimé leurs craintes de voir la nouvelle Politique agricole commune (PAC) ne pas prendre en compte les spécificités de leurs productions. Sachant que produire en Aveyron revient à plus de 10 000 € par an et par exploitation à cause des handicaps naturels (pentes, altitude…), ils redoutent de ne plus être compétitifs par rapport à d’autres régions.
Le ministre s’est voulu rassurant sur les perspectives européennes et nationales en matière de mesures liées à l’élevage mais aussi pour la montagne et pour l’installation des jeunes.