Sans rapport avec la réalité
Les organisations agricoles du département estiment que la nouvelle carte des zones vulnérables françaises, qui impose un seuil unique de 18 mg par litre, constitue un véritable diktat parisien, qui ne correspond pas à la réalité du terrain.
D’autant plus que 44 communes avaient été récemment déclassées et qu’il n’en restait plus que 10 en zonage alors que la nouvelle carte porte ce nombre à 160.
Pour elles, «ce nouveau zonage n’a d’autre fondement que l’écologie bureaucratique, sans rapport avec la réalité des exploitations agricoles » de l’Aveyron.
Sur les 2 100 prélèvements réalisés ici en 2012 et 2013, un seul dépasse le seuil autorisé jusqu’alors des 50 mg par litre (53 mg), et en plus dans une commune (Viviez) qui n’a pas d’agriculteur.
De lourdes conséquences
Les dispositions de la nouvelle réglementation auront des conséquences importantes sur l’activité agricole du département –et plus particulièrement l’élevage- dénoncent les organisations professionnelles. Le classement en secteur vulnérable engendre en effet des contraintes qui génèrent des investissements souvent conséquents dans les domaines des capacités de stockage des effluents par exemple.
Face « à ce dogmatisme environnemental dépourvu de bon sens », les agriculteurs sont allés dire au préfet leur mécontentement, en accrochant les panneaux des villages aveyronnais aux grilles de la préfecture.