Un don important pour l'archéologie aveyronnaise

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La famille Verlaguet était réunie ce mardi 30 octobre autour des conseillers départementaux et du service d’archéologie départemental à l'occasion de la remise de médaille pour leur aide aux fouilles archéologiques du site des Touriès (Saint-Jean et Saint-Paul) et leur donation du matériel de recherches dont les stèles en grès.

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Un don important et une aide remarquable qui concerne ce site d'ampleur international.

Depuis 2008, des fouilles programmées sont menées sur le site des Touriès par le Service Départemental d’Archéologie du Département de l’Aveyron avec le concours d’une équipe pluridisciplinaire et la collaboration active de la famille Verlaguet, propriétaire des lieux et inventeur des premières stèles en grès.

Au-delà de l’intérêt de la découverte pour la genèse de la statuaire protohistorique de la région, les fouilles du site des Touriès apportent une contribution majeure à la connaissance d’un complexe protohistorique à stèles. En effet, il est abandonné précocement, à la charnière du Ve et du IVe s. av. J.-C., sans donner naissance à une agglomération comme c’est souvent le cas dans le Midi de la France, avec réemploi symbolique de certains monolithes dans le rempart. Il permet donc, pour une des toutes premières fois en Méditerranée nord-occidentale et en Europe celtique, une approche de la création et du fonctionnement d’un sanctuaire héroïque archaïque.

Les moyens mis en œuvre pour l’acheminement et la confection des monolithes, l’architecture complexe du podium, ainsi que des pratiques cultuelles s’apparentant à des repas collectifs (banquets ?) relèvent manifestement d’une action communautaire, peut-être sous-tendue par de puissants clans familiaux.

À côté des stèles remployées consciencieusement, probablement celles du lignage dominant du moment, le podium a livré des milliers d’autres fragments de stèles bien souvent brisées avec acharnement selon une volonté évidente d’effacer l’image des personnages représentés. Ces mutilations semblent être le résultat ultime d’une compétition exacerbée de l’aristocratie guerrière locale, au sein d’un sanctuaire héroïque situé aux confins de deux entités géographiques bien distinctes, le Causse du Larzac et les Avants-Causses, et donc de territoires différents.

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