Maisons de santé et accueil des internes
Le constat, il y a une dizaine d’années, de risque du désertification médicale de l’Aveyron a permis une réaction salutaire, regroupant l’ensemble des acteurs locaux. Le Département y prend sa part.
Depuis 2008, il accompagne la création de maisons médicales, qui permettent, avec des mutualisations de moyens, de lever bien des contraintes des professions concernées. Il en existe 22 à ce jour. Huit sont en projet pour les trois prochaines années. Parallèlement, le Département, à l’issue d’un travail conduit avec la profession, a mis en place une politique d’accompagnement des jeunes internes en médecine pour leurs stages en Aveyron, avec des aides financières et une équipe d’appui aux étudiants et aux 57 maîtres de stage.
Le dispositif, qui s’est déjà appliqué à 150 jeunes, est maintenant étendu aux internes en spécialités, car ce secteur s’est fragilisé.
Un réseau de services
A ce jour, le processus de reconquête médicale est bien enclenché. 37 internes ont émis le souhait de s’installer en Aveyron, 5 ont signé un contrat d’aide avec l’Agence régionale de santé sur des zones identifiées comme fragiles (1 à Saint-Affrique, 2 à Espalion, 1 à Entraygues et 1 à Laguiole), deux autres se renseignent pour des postes éventuels à Sévérac et Espalion en 2018.
La situation est nettement moins inquiétante qu’il y a une dizaine d’années, mais il faut rester prudent, ont souligné MM. Luche et Anglars.
Pour eux en tout cas, ces actions « vont dans le sens que le Département entend donner à la mandature qui débute : permettre à l’Aveyron de gagner en attractivité. Il lui faut pour cela continuer à parfaire ses équipements : routes, couverture numérique, aéroport mais aussi consolider son réseau de services »