Une démarche ambitieuse
Cette démarche volontaire et ambitieuse a pour objectif de conforter la rentabilité de l’exploitation de nos réseaux. Elle résulte d'une position pragmatique des trois départements, dans un souci d'intérêt général et d'expression de la solidarité entre territoires ruraux pour lesquels la problématique de la couverture numérique représente un enjeu important.
Les Départements de la Lozère, de l'Aveyron et du Lot souhaitent que l’ensemble des populations de leur territoire (grand public, entreprises et services publics) puisse bénéficier du très haut débit pour tous. Dans ce domaine des communications électroniques, cela va au-delà du souhait de réduire la fracture numérique. Il s'agit bien de prendre de l'avance pour être prêt à accueillir les nouveaux services qui vont se développer sur le très haut débit dans les années à venir.
Jeudi 23 juillet à Mende (photo), les présidents des trois départements, Sophie Pantel (Lozère), Jean-Claude Luche (Aveyron) et Serge Rigal (Lot), réunis en présence des élus de chaque département en charge du dossier, ont convenu de mettre en place une démarche visant à mettre en œuvre l'activation, l'exploitation et la commercialisation des réseaux d'initiative publique (RIP). Ils souhaitent donc rapidement constituer une structure supra-départementale au travers d’une SPL (Société Publique Locale) créée pour l’occasion. La réunion de ce jeudi 23 juillet avait pour objectif de formaliser cet accord de principe.
Mise en place d'un gestionnaire supra-départemental
Le futur gestionnaire du réseau supra-départemental se verra confier par les trois départements la totalité des missions suivantes :
- gestion
- exploitation
- commercialisation
Selon certains opérateurs, le seuil de rentabilité pour les projets Fibres se situerait autour de 40 000 prises optiques. La Lozère avec 13 500 prises est en dessous, le Lot également avec 35 840 prises. Avec les 83 000 prises de l'Aveyron, on arrive à un total de 132 340 prises. Ce qui conforte la rentabilité du projet, avec une meilleure concurrence et des offres des opérateurs variées et plus performantes pour les populations des territoires concernés.
Au-delà de l’aspect financier (15% de prime de subvention), ce regroupement attirera des opérateurs grâce à une plaque économique plus attractive. La démarche apparaît donc comme clairement positive pour chacun des acteurs qui ont fait le choix de créer une société publique locale (SPL) pour mettre en œuvre une délégation de service public supra-départementale.
La Mission France Très Haut Débit suit avec intérêt l’avancement de ce projet commun.