Point budgétaire
A l'occasion du vote de la décision modificative numéro 1 du budget départemental, le président Jean-François Galliard a souligné l'importance de ces redéploiements de crédits qui permettent de coller au mieux aux réalités de notre territoire.
Le compte administratif 2017 dégage un excédent de 10 552 336,08 euros.
Les recettes de fonctionnement, à 337 696 985,71 euros, sont en diminution de 1,5% par rapport à 2016, du fait de la baisse de la DGF et des dotations de péréquation.
Les recettes d’investissement, à 24 187 441,05 euros sont en diminution de 11,5%. Cela est dû à la baisse des emprunts, dont le montant a été ramené de 13 millions en 2016 à 10 millions en 2017.
Le taux d’épargne s’élève à 13,6%, et notre ratio de solvabilité s’établit à 3,9 ans.
Les dépenses de fonctionnement de l’année écoulée sont en augmentation de 1%, alors que les dépenses d’investissement sont en progression de 12,8% . Les grandes infrastructures au service de l’attractivité, par exemple, ont bénéficié d’une augmentation de 19%, alors que l’annuité de la dette diminue de 1,5%.
Les grands dossiers
Dans le cadre de la démarche Agir pour nos territoires, une démarche basée sur la concertation et la coopération, 19 intercommunalités ont été visitées.
Les programmes concernant chacune de ces 19 intercommunalités ont été élaborés, puis votés en janvier dernier. Les besoins des communes ont été recensées et des outils permettant d’avancer ensemble ont été mis en place.
Au 31 juillet prochain, 18 conventions sur 19 auront été approuvées. Et une dizaine d’entre elles ont déjà été signées. Le programme touchant à l’habitat avait particulièrement retenu l’attention des élus des diverses communes.
Concernant le numérique, et donc l’association avec les départements du Lot et de la Lozère, le département va pouvoir en cinq ans venir à bout de la fameuse fracture numérique, véritable handicap, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Orange, choisie, dans le cadre d’une délégation de service public, a créé la société ALLiance très haut débit, ayant pour objet la conception, le financement et l’exploitation du réseau très haut débit. Cette société, basée à Rodez, s’appuie sur six sociétés implantées en région, et les activités générées vont contribuer significativement à l’emploi local.
Les investissements seront très conséquents : 266 millions d’euros dans notre département sur 25 ans.
La participation demandée aux collectivités publiques pour compensation de service public, concerne uniquement la partie construction initiale. Dans ce cadre-là, le département est au côté des communautés de communes, pour un montant de 20 millions d’euros.
Au 1er janvier 2019, 25 328 prises auront été livrées, sur un total de 154 582 qui équiperont notre département fin 2022. Les travaux avancent conformément au calendrier prévu dans le contrat.
La RN 88, quant à elle, est depuis bien longtemps un sujet à la fois d’intérêt et de préoccupation.
Il y a quelque temps, Carole Delga, présidente de la région Occitanie et jean-François Galliard ont écrit à la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne. Ils ont rappelé tout l’enjeu que constitue la quarantaine de kilomètres permettant de relier Rodez à l’A75 et le fait qu'ils disposaient de la déclaration d’utilité publique, depuis 1997 ( !), et que les acquisitions foncières étaient libérées. Ils lui ont proposé de reconduire le partenariat financier Etat-Région-Département, à l’image de ce qui a été fait pour la section Tanus-Rodez : l’Etat s’est engagé pour 53,84% du montant des travaux, et le département et la région pour 23,08% chacun. Pour Rodez-A75, cela représenterait une charge de 137 millions d’euros pour l’Etat, et 59 millions d’euros pour chacune des collectivités. Pas de répo,nse pour le moment de la Ministre...
Le président a enfin rappelé en évoquant le pacte financier "qu’il soufflait un fort vent de centralité en ce moment" et que "Cette reprise en main n’augure rien de bon pour nos collectivités"et qu'il semblait nécessaire d’affirmer notre raison d’être. Dans le respect de nos lois et de nos pratiques, évidemment. Mais en continuant d’affirmer bien fort que les collectivités sont en première ligne pour ce qui est des économies réalisées. Tout le monde n’est pas aussi vertueux."