RN 88 : La section entre les échangeurs de Marengo et des Molinières officiellement inaugurée !

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C'est ce mardi 29 octobre 2019 que le président du Département de l'Aveyron, Jean-François Galliard, ainsi que les services de l'Etat et de la région Occitanie, ont officiellement inauguré cette portion de la RN 88.

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Le département s'engage pour plus de 49,76M d'euros

Au total, l'ensemble de l'opération St-Jean - La Mothe / déviation de Baraqueville représente un montant d’investissement contractualisé de 225 M€, dont 215 M€ inscrits au PDMI et au CPER 2015-2020, selon la clé de financement suivante :

  • Etat : 53,84 %
  • Région : 23,08 %
  • Département : 23,08 %

L'opération du contournement de Baraqueville concerne la mise à 2x2 voies, avec carrefours dénivelés et bandes d'arrêt d'urgence, sur une longueur de 14,5 km. Elle comprend :

  • la création de 2 diffuseurs complets à Baraqueville (Marengo) et à Calmont (Les Molinières) ;
  • le rétablissement des voies secondaires et chemins agricoles interceptés ;
  • la création de 17 ouvrages (16 rétablissements de voiries, 1 franchissement de cours d'eau) et deux passages agricoles et grande faune.

Cette déviation est composée de deux sections, permettant une mise en service progressive.

 

La section comprise entre l’échangeur de Marengo (Baraqueville) et l’échangeur des Molinières (Calmont, côté Rodez).

Les travaux de cette section de 8 km ont débuté en 2014 par la réalisation des clôtures d’emprises, du débroussaillage, des diagnostics et fouilles archéologiques puis la construction du viaduc du
Lenne, qui a été réceptionné mi-2016.

Le viaduc du Lenne, long de 138 m, permet de franchir le cours d’eau sans porter atteinte aux zones d’habitat d’espèces protégées, comme la Loutre d’Europe. Le viaduc a été utilisé en début de chantier pour déplacer les terres sur la section afin d’équilibrer déblais et remblais.

La construction des ouvrages d’art et le rétablissement des voies traversantes du chantier a débuté en avril 2015. Cette étape constitue un préalable indispensable qui permet d’isoler la suite du chantier de l’activité des riverains et usagers des voies.

Les travaux de terrassement se sont engagés à partir de novembre 2016. Au vu de la structure des terrains rencontrés, des tirs de mine ont été nécessaires. La réalisation des chaussées, notamment leur structure, a débuté en début d’année 2018 et s’est achevée en 2019. Les équipements de la route ont été installés à l’été 2019. Elle est inaugurée ce 29 octobre 2019. La mise en service de cette section est effective depuis le 14 octobre.

Le chantier en quelques chiffres

- 7,8km : longueur de la section mise en service le 14 octobre 2019 ;
- 2 échangeurs dénivelés ;
- 10 ouvrages d’art de franchissements routiers ;
- 11 ouvrages hydrauliques et 12 passages à faune,
- 1 300 000 m³ de terrassement pour dresser la plate-forme routière. Les déblais ont été réutilisés
sur le chantier ;
- 90 000 tonnes d’enrobés bitumineux répandus,
- 13 000 mètres de dispositifs de retenue des véhicules.
- 1 ouvrage d’art non courant : le viaduc du Lenne de 138 mètres.

Les enjeux environnementaux

La déviation de Baraqueville s’inscrit dans un environnement naturel sensible.

Une attention particulière a été apportée à la biodiversité en phase d’étude et de conception. Ainsi des inventaires écologiques ont été réalisés pour identifier précisément les forts enjeux environnementaux. Plusieurs espèces protégées sont présentes sur le site, parmi lesquelles :

  • la loutre d’Europe, mammifère protégé au niveau national
  • des crustacés : présence d'écrevisses à pieds blancs
  • des insectes : coléoptères saproxyliques (pique prune, grand capricorne)
  • des chiroptères (chauve-souris) : pour lesquels ont été construits des ouvrages spécifiques, des haies plantées pour les guider lors du franchissement de la route ;
  • des oiseaux, des reptiles, des amphibiens.

Le projet a été adapté pour éviter, réduire et compenser les effets de la déviation sur le milieu naturel :

  • pendant le chantier, les eaux issues des zones de chantier ont été récupérées et traitées par différents filtres et bassins de décantation successifs pour permettre un rejet d’eaux « propres » dans le milieu naturel.
  • des ouvrages de rétablissement des continuités hydrauliques ont été réalisés.
  • les ouvrages de rétablissement des voies secondaires ont également été agrandis pour permettre une traversée de l’infrastructure par les chiroptères et la grande faune.
  • des ouvrages spécifiques ont été aménagés pour permettre le franchissement de la route par la petite et moyenne faune.
  • des clôtures petite et grande faune ont été installées de part et d’autre de la route pour éviter l’intrusion de grande faune (sangliers, chevreuil, …) et de petite et moyenne faune (amphibiens, reptiles, lièvres, …) sur les voies.
  • des haies seront également plantées pour accompagner le guidage de la faune vers les ouvrages de franchissement prévus à cet effet.

Les enjeux archéologiques : la fouille archéologique préventive

Elle a été menée par l’INRAP en préalable aux travaux d’aménagement.

Les diagnostics archéologiques ont été réalisés par le service archéologique de Département de l’Aveyron en préalable des travaux d’aménagement. Ces recherches réalisées sur un peu plus de 7 hectares ont conduit à la découverte de deux sites : un enclos gaulois et un aqueduc romain.

L’étude en détail de ces sites donnera des informations, pour le premier, sur le mode de vie des Gaulois en milieu rural, dans cette zone traditionnellement dédiée à l’élevage et pour le second, devrait révéler des données de première importance sur le mode de construction, d’éventuelles reprises et le système de captage secondaire des eaux ensuite canalisées par la ville de Rodez, chef lieu des Ruthènes.

Les enjeux agricoles : les mesures d’aménagement foncier

Afin de faciliter l’acceptabilité sociale et professionnelle de la réalisation de la déviation de Baraqueville, un aménagement foncier a été réalisé. Cet aménagement a porté sur 3150 ha, a concerné 511 propriétés et 132 exploitations.

L’emprise de la route sur le territoire agricole est de 175 ha.

L’État, maître d’ouvrage a acheté les propriétés en vente d’une part, et a constitué parallèlement une réserve foncière complémentaire avec l’appui de la SAFER. Ces terrains préalablement acquis ont été utilisés pour l’aménagement foncier afin de compenser les surfaces agricoles impactées par la construction de la route.

Par ailleurs l’aménagement foncier a permis d’accroître la taille moyenne des îlots agricoles qui est passée de 3,10 ha à 5 ha.

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