Collection ethnographique
Au programme : les conséquences du réchauffement climatique et de la mondialisation sur les infestations entomologiques, la prise en compte du développement durable et des lois biocides dans les protocoles de lutte contre ces « croqueurs de patrimoine », les nouveaux axes de recherche…
Parmi les exemples retenus pour illustrer ces problématiques, l’Aveyron.
Aline Pelletier, conservateur des musées départementaux, a ainsi présenté le cas de la collection ethnographique du Département :
- la problématique de départ – 22 000 biens ethnographiques et objets d’art stockés dans un entrepôt industriel inadapté, exposés à la poussière, aux changements de température et d’hygrométrie et massivement infestés par les insectes, qu’il fallait d’urgence traiter et mettre à l’abri – ;
- la réflexion sur les solutions possibles ;
- la mise en œuvre, en 2014 et 2015, des solutions retenues – aménagement d’un local de réserve adapté, tri de la collection, chantier de dépoussiérage et de consolidation d’urgence, transfert dans la nouvelle réserve et désinsectisation globale : traitement par fumigation au fluorure de sulfuryle pour l’essentiel de la collection, par privation d’oxygène pour les objets beaux-arts et les textiles, par congélation pour la collection de géologie ;
- le fonctionnement de la nouvelle réserve et les mesures mises en place pour prévenir toute réinfestation.
La nette amélioration des conditions de conservation en réserve met en exergue, en creux, les conditions de conservation préoccupantes dans les musées eux-mêmes.
Après le chantier colossal qu’a représenté le déménagement, le Département doit donc désormais relever un nouveau défi : mieux protéger ses collections exposées.
Légende photo : Présence d’insectes nécrophages : larves d’anthrènes se nourrissant des débris organiques dans la poussière de l’ancienne réserve