
Les crédits de l’Etat « insuffisants »
Il estime en effet que les informations qui ont été données par l’Etat sont « préoccupantes » et que « la RN 88 est à ce jour est totalement absente du contrat de plan, à l’exception d’un petit crédit sur la rocade de Rodez ».
Pour le volet routier de ce contrat sur les 8 départements de Midi-Pyrénées, l’Etat fixe son enveloppe à 350 M€, amputés à 75% par des reports d’opérations en cours.
Il reste donc 67 M€ pour les opérations nouvelles.
« C’est totalement insuffisant par rapport aux besoins», indique Jean-Claude Luche.
En ce qui concerne la rocade de Rodez, elle est inscrite dans ce projet de CPER pour les études et les acquisitions foncières pour 8 M€. Mais l’Etat ne prévoit de financer que 40% de ce coût, 4,8 M€ restant à la charge des collectivités locales. Ce qui signifie par ailleurs un début de chantier pas avant 2020.
Un financement spécifique
A ce stade de la discussion, la section Rodez-Laissac ne figure pas au contrat de plan, alors que le préfet de Région avait proposé voici quelques mois qu’elle soit inscrite au PDMI (programme de modernisation des itinéraires routiers).
Pour le président Jean-Claude Luche «la RN 88 est à ce jour sacrifiée dans le contrat de plan. Or son aménagement jusqu’à l’A 75 à Sévérac-le-Château constitue un enjeu considérable pour l’Aveyron mais aussi pour la région Midi-Pyrénées. C’est une urgence qui ne peut plus attendre. Je demande donc que cet itinéraire soit traité avec un financement spécifique s’il n’y a pas d’évolution favorable du contrat de plan».