Le Département renforce son implication dans la lutte contre tout type de violences.
Annoncée dans le projet présenté en début de mandature, la volonté de la collectivité d’être partie prenante sur le sujet s’est matérialisée par la création d’un poste d’Intervenant Social en Commissariat et Gendarmerie (ISCG) à l’automne dernier.
Expérimenté en amont sur l’Ouest Aveyron, le dispositif conclu pour une période de trois ans et financé en partie par l’Etat (80% la première année, 50% la deuxième et 33% la troisième) est déjà actif dans l’arrondissement de Villefranche-de-Rouergue. Il vise à accueillir, écouter et orienter les personnes qui déposent plainte ou souhaitent déposer plainte au commissariat le plus proche ou en caserne de gendarmerie pour des faits de violence, qu’elles soient de nature physique, psychologique, sexuelle ou administrative.
Victimes accueillies dans un espace confidentiel et discret.
A l’abri des regards, les victimes sont accueillies dans ces mêmes lieux dans un espace confidentiel et discret et peuvent évoquer leur situation personnelle auprès de ce nouvel agent du Département. « Lorsque j’accueille une personne, je lui montre qu’elle n’est pas seule », insiste Ingrid LOUBIERE, première ISCG de l’Aveyron affectée dans la partie ouest du département. « Je lui explique les droits qui sont les siens mais également les démarches auxquelles elle peut accéder en matière de logement, de santé ou en prenant contact avec des associations spécialisées. »
Cette phase d’accompagnement permet, dans un même temps, aux personnes vulnérables de se reconstruire et de se repenser en tant qu’individu. « Nous sommes une main tendue pour les victimes qui cherchent les bonnes solutions. Elles savent qu’elles peuvent trouver une porte ouverte, une écoute empathique et qui n’est pas jugeante. »
Première ISCG de l’Aveyron, Ingrid LOUBIERE sera rejointe dans le cours de l’année par deux agents supplémentaires qui auront en charge les arrondissements sud et centre-nord.
Contact : ingrid.loubiere@aveyron.fr ou 06 43 23 97 29.
Pas d’exception pour les violences conjugales en Aveyron
Comme dans tous les départements d’Occitanie, l’Aveyron ne fait pas exception sur le cas des violences conjugales. Les deux tiers de ces violences sont avant tout physiques. 86 % des victimes sont des femmes et 87 % des mis en cause sont des hommes.
Seulement 1 victime de violences conjugales sur 4 signale aux services de sécurité les faits qu’elle a subis. En Aveyron, cela concerne 7,1 personnes sur 1000 habitants.
Rien que pour l’année 2022, 479 procédures de violences intrafamiliales et 259 concernant des violences sexuelles ont été traitées par les différents services de police et gendarmerie du département, soit respectivement des augmentations de 25% et de 13% par rapport aux chiffres enregistrés en 2021.