Finances, social, loi NOTRe
En accueillant le préfet dans l’hémicycle, Jean-Claude Luche a souligné le contexte tendu des finances des collectivités locales. Appuyé par le président de la commission des finances, André At, le président de la collectivité départementale a indiqué que, si rien ne change, l’épargne nette dégagée par le Département en 2014 (39 M€) sera totalement effacée d’ici 2018. La baisse des dotations de l’Etat et le reste à charge du Département sur les allocations individuelles de solidarité (APA, RSA, PCH), qui est passé de 27 M€ à 33 M€ de 2014 à 2015 en Aveyron, «n’est plus supportable », a indiqué M. Luche. Conjuguée à la mise en œuvre de la loi d’organisation des territoires (loi NOTRe), cette difficulté met le Département dans un contexte nouveau, avec des compétences modifiées.
Feuille de route
Le préfet a, en réaffirmant les priorités de l’Etat sur l’emploi, la cohésion sociale et territoriale et la sécurité, exprimé sa volonté de « travailler dans un esprit de confiance et de respect mutuel au service de l’Aveyron et des Aveyronnais ».
Dans la difficile situation actuelle, le président Luche n’entend pourtant pas baisser les bras. Il a annoncé que le débat d’orientations budgétaires, en début d’année 2016, serait l’occasion pour lui de présenter sa «feuille de route » à l’assemblée départementale. Elle s’appuie sur deux grandes lignes de force : maintenir la collectivité dans son rôle d’acteur central de la cohésion sociale et conserver les investissements à un niveau élevé pour maintenir l’activité, soutenir l’emploi, favoriser l’attractivité de l’Aveyron.
Le budget modificatif (DM2) adopté ce lundi 26 octobre, d’un montant de 1,3 M€, se situe dans cet esprit, avec 950 000 € consacrés aux routes.