Déni de démocratie
Dans son intervention, le président Luche a développé les arguments qui plaident, selon lui, pour un refus du redécoupage tel que le présente le ministère de l’intérieur. Il a dénoncé « le simulacre de concertation », qu’il considère comme un «déni de démocratie », l’utilisation du seul critère démographique « qui entraîne une surreprésentation urbaine ». Pour le président du Département la nouvelle carte cantonale est incohérente, elle va provoquer une perte de proximité de l’élu vis-à-vis de la population et du territoire, elle risque de déboucher sur une organisation des services totalement repensée et contraire aux intérêts des territoires ruraux.
«Une seule logique s’applique dans cette réforme, celle du nombre, balayant l’approche humaniste que je revendique : des femmes et des hommes sur des territoires, qui ont droit au respect, à l’égalité des chances, à la solidarité nationale …. », a conclu Jean-Claude Luche.
Rassemblement
Le débat, suivi par près de 200 personnes, a permis une large expression des élus. Ainsi Guy Durand (groupe de la minorité départementale) a estimé que la réforme, c’est «la solution qui permet de sauver les départements ruraux ».
Avant l’ouverture de la session, plus d’une centaine de personnes –dont de nombreux élus- se sont rassemblées devant la préfecture pour exprimer leur opposition au projet en déposant plusieurs panneaux routiers des chefs-lieux de canton appelés à disparaître.