
Questions/réponses avec Jacques Molières
Quel bilan dressez-vous de l’évolution de l’agriculture aveyronnaise en quatorze années de présidence ?
L’agriculture aveyronnaise a réussi son orientation fondamentale pour qu’elle puisse encore exister. Si elle pèse aujourd’hui trois milliards d’euros dans l’économie de notre département, ce n’est pas pour rien. Nous avons maintenu un cap politique, en jouant la carte de la démarcation pour proposer une production avec une identité forte. L’Aveyron peut se féliciter d’avoir en ce moment entre 60 et 70 % de ses produits sous un signe officiel de qualité.
Avez-vous été vigilant sur d’autres sujets pour maintenir ce cap ?
Il a fallu veiller à l’équilibre entre les actifs et les agriculteurs qui partent à la retraite. Nous avons misé sur le bio mais on s’aperçoit aujourd’hui que c’est un secteur qui est devenu fragile alors qu’il pouvait être intéressant au départ.
Quels défis attendent l’agriculture en Aveyron dans les années à venir ?
Comme je l’ai souligné, la question du renouvellement des générations est primordiale. Actuellement, nous sommes à deux agriculteurs qui arrivent pour trois qui partent. L’Aveyron ne doit pas non plus choisir la voie qu’ont emprunté d’autres départements. Notre territoire a des spécificités à forte valeur ajoutée, qui sont reconnues à l’échelle nationale et internationale. Il faut les garder et ne pas se banaliser. Miser sur la démarcation, l’identité et la qualité sera un gage d’avenir.
Existe-t-il d’autres aspects sur lesquels le département doit miser ?
Je pense que nous devons rester unis professionnellement, jouer à fond la carte de la complémentarité des services agricoles et faire perdurer ce consensus qui existe entre la Chambre d’agriculture et le Conseil départemental qui sont en phase sur les grandes orientations données à ce secteur d’activité. Ce sera une des forces de l’agriculture dans notre département.
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