Un discours offensif
Pour lui, en effet, l’administration est omniprésente, et une partie de la population des territoires se sent déclassée et abandonnée. Et de répéter que la commune est la garante du lien social et du vivre ensemble « mais, pour cela, faut-il encore que les communes et leurs intercommunalités aient les moyens et soient libres d’agir ».
Le discours était donc offensif, d’autant que le président de l’association départementale des maires n’hésitait pas à demander si les bureaux des ministères n’avaient pas oublié la charte de libre administration des collectivités, tout en insistant sur la multitude des problèmes qui assaillent les élus, et n’encouragent donc pas vraiment les vocations.
Un message qui est passé
Le ton était donné, et celui de Jean-François Galliard n’a pas été discordant. Limitation à 80 kilomètres/heure, lignes de chemin de fer, fermeture des classes en milieu rural, mise à l’index du carburant diesel, Ehpad, disparition annoncée de la taxe d’habitation et déficit budgétaire… «Lorsque les communes sont à la peine, le département est à leur côté » a pu affirmer Jean-François Galliard, fustigeant une vision trop lointaine de la part de certains décideurs.
Jacqueline Gourault, heureusement pour elle, a été sénatrice. Et aussi vice-présidente de l’assemblée des maires de France.
Sur un ton d’une grande simplicité, elle a dit la volonté du gouvernement de respecter les volontés locales. Elle a fait remarquer que chaque français était à la fois jacobin et girondin, et que ce n’était pas incompatible… Mais le message des élus est sans nul doute bien passé.