ROUTES : comprendre l’entretien courant des chaussées

Le réseau routier départemental comporte 6 000 kilomètres de routes : 1000 kilomètres de réseau structurant, 5 000 kilomètres de routes secondaires.

LE PATA

Les chaussées du réseau structurant sont constituées de plusieurs couches de matériaux pour pouvoir supporter un trafic poids lourds important et régulier. Le revêtement en surface est généralement en enrobé.

Les chaussées du réseau secondaire sont peu structurées mais suffisamment pour recevoir un faible trafic poids lourds. Le revêtement est en enduit superficiel.

Quelles différences entre un enrobé et un enduit superficiel ?

L’enrobé est un mélange de granulats et de bitume chaud, fabriqué en centrale. Il est mis en œuvre à chaud par une machine appelé finisseur.

(Photo d’un finisseur)

L’enrobé, matériaux relativement « dur », ne peut être mis en œuvre que sur des chaussées suffisamment dimensionnées du réseau structurant, sinon il se fissurerait.

L’enduit superficiel est réalisé sur site par répandage d’une couche de bitume chaud puis d’une ou plusieurs couches de granulats. Ce répandage est effectué avec un engin appelé PATA (Pont A Temps Automatique).

(Photo atelier PATA)

Les différents granulats se « marient » entre eux par une opération de compactage mais également par les effets de la circulation qui génèrent un rejet d’excédent de gravillons.

La présence de ces gravillons représente un danger, qui fait l’objet d’une signalisation adaptée par des panneaux de chantier, avec notamment une limitation de vitesse.

Pourquoi ces opérations d’entretien de chaussée ?

L’eau est l’ennemi de la route. Son infiltration dans le corps de chaussée dégrade les caractéristiques mécaniques des différentes couches, à fortiori sous l’effet du gel/dégel en hiver.

Pour la protéger, elle est évacuée en surface par la pente donnée à la chaussée, puis latéralement par des fossés ou autres ouvrages de canalisation.

Pour satisfaire ces objectifs de protection et d’évacuation, il est nécessaire de maintenir une bonne étanchéité en surface de chaussée, assurée par le bitume. Des interventions régulières, sur tout ou partie de la chaussée, permettent de limiter les dégradations qui restent superficielles (faïençage, fissures, nids de poule) et donc de limiter le coût financier de l’entretien.

Au-delà de cet entretien courant, le trafic routier dégrade les gravillons en surface (sous l’effet du polissage notamment). Un renouvellement généralisé du revêtement est nécessaire pour assurer un bon niveau d’adhérence.

Quelle organisation ?

Pour un résultat optimal, ces travaux de revêtement de chaussée doivent être entrepris en période où les températures sont les plus élevées.

Pour un département comme celui de l’Aveyron, les réfections en enduit superficiel sont programmées de juin à septembre. Les réfections en enrobé (produit chaud) autorisent une plage de mise en œuvre plus importante, d’Avril à novembre.

Les réparations en enduit superficiel font l’objet d’une préparation préalable, notamment pour réparer des déformations, avec la mise en œuvre d’une grave émulsion (mélange de bitume et de granulats plus gros que pour un enduit qui permet une mise en œuvre en épaisseur).

Les réparations en enduit superficiel sont pour majeure partie réalisées par les agents des services routiers du Département. Le Département dispose pour cela de deux camions PATA.

Les réparations en enrobé sont confiées à des entreprises privées.

Fauchage et débroussaillage des dépendances vertes du réseau routier départemental

Pourquoi ces opérations de fauchage et de débroussaillage ?

Le Département fauche et débroussaille les dépendances du réseau routier départemental prioritairement pour la sécurité des usagers afin de garantir :

  • des distances de visibilité
  • des champs de vue au droit des carrefours
  • une bonne perception des panneaux de signalisation,
  • une bonne perception de l’accotement qui peut être très ponctuellement circulé pour croiser un véhicule à fort gabarit sur route étroite, éviter un obstacle ou un danger immédiat sur la chaussée.

Mais il le fait également pour répondre à des enjeux de conservation du patrimoine routier afin de maîtriser la végétation dommageable au bon fonctionnement de l’écoulement des eaux pluviales et à la pérennité des différents ouvrages.

Des opérations menées avec le souci de préserver au mieux la biodiversité et l’environnement

La préservation de la faune et de la flore est au cœur de la stratégie du Département en matière d’entretien routier. Depuis 2016, le Département n’utilise plus de produits phytosanitaires et s’impose :

  • des largeurs de fauchage et de débroussaillage limitées,
  • un débroussaillage un an sur deux sur des sections de route avec une pousse plus lente de la végétation 

Ces mesures favorisent la circulation, le refuge et l’alimentation de la faune sauvage, réduit les risques d’érosion des sols, mais limite également l’usure du matériel et la consommation de carburant.

Quelle organisation ?

Le fauchage est réalisé à compter de la mi-mai avec un objectif de fin d’intervention au 15 juin. En fonctions des conditions climatiques, une deuxième passe peut être réalisée de mi-juin à mi-juillet. Le Débroussaillage est réalisé de fin août au 15 mars.

Quel impact pour les usagers ?

Lors de ces opérations d’entretien vertes, les automobilistes sont invités à réduire leur vitesse à l’approche du véhicule d’intervention en déplacement permanent. Il en va de leur sécurité lors de la manœuvre de dépassement et de celle des agents qui interviennent.