Des opérations de terrain variées

L’ensemble des opérations répond à des prescriptions du service régional de l’archéologie (DRAC), destinataire des permis de construire et d’aménager. La direction de l’archéologie est tournée en priorité vers l’archéologie préventive ; elle est habilitée en qualité d’opérateur d’archéologie préventive pour les périodes allant des âges des métaux au Moyen Âge. Chaque opération de terrain donne lieu à un rapport scientifique destiné au ministère de la Culture et de la Communication. Les archéologues analysent les données recueillies afin de déterminer la nature, la fonction, la datation et l’état de conservation des vestiges, en menant à bien les études documentaires préliminaires et toutes les étapes de traitement des aménagements et des vestiges mobiliers (inventaires, plans, photographies…).

Des diagnostics préventifs

Les diagnostics sont réalisés en amont des projets d’aménagement en fonction des risques potentiels de destruction de vestiges. La direction de l’archéologie de l’Aveyron assume la compétence globale des diagnostics prescrits à l’échelle du département. Ces travaux consistent à faire des sondages mécaniques ou manuels sur 10 % de la surface des terrains concernés pour déceler d’éventuels vestiges menacés par l’aménagement. En fonction des découvertes et de leur intérêt scientifique, la DRAC peut décider de l’organisation d’une fouille préventive, à la charge de l’aménageur sur le plan financier.

Des fouilles programmées

Les fouilles programmées répondent à des axes de recherche scientifique définis à l’échelle nationale. Deux importantes fouilles sont portées par le Département et sa direction de l’archéologie : le complexe protohistorique à stèles des Touriès à Saint-Jean et Saint-Paul (depuis 2008) et l’église paléochrétienne avec son espace funéraire à la Granède à Millau (depuis 2006).

Des prospections-inventaires

La direction de l’archéologie sollicite annuellement une autorisation de prospection-inventaire diachronique, dirigée par Nathalie Albinet, à l’échelle du département. Elle permet de documenter et d’archiver les découvertes fortuites et les suivis de travaux d’opérations échappant au cadre réglementaire de l’archéologie préventive et programmée.

Des sondages dans des édifices en cours de restauration

Sur le plan de la sauvegarde, la direction de l’archéologie intervient à la demande du service régional de l’archéologie sur des édifices en amont d’indispensables travaux de restauration diligentés par l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine (DRAC). Ces opérations doivent compléter les plans des monuments, documenter les différentes phases de construction (archéologie du bâti) et évaluer l’état de conservation pour guider les restaurations.

Des sauvetages urgents

Les travaux mettent parfois au jour des vestiges qui nécessitent une intervention rapide des archéologues, qui n’engendre ni surcoût ni retard pour les projets engagés : un puits gaulois lors de la construction du multiplexe de Rodez et une sépulture des XI^e-XII^e siècles pendant les travaux de restauration d’une maison particulière à Brussac (Bozouls).