Immeuble Sainte-Catherine - ancien Couvent des Dominicain - Rodez
Ce fut probablement le centre intellectuel le plus brillant du Rouergue durant plusieurs siècles. Parmi les noms de ceux qui l’ont fréquenté, on peut citer Jordan Catala de Séverac (auteur d’un récit de voyage aux Indes en 1336), mais aussi Brenguier de Landorre (Archevêque de Compostelle en 1262) ou Jean Capreolus (célèbre commentateur de Saint-Thomas d’Aquin en 1380) etc.
Le couvent formait un quadrilatère autour d’un cloître avec, au nord, le réfectoire et les dortoirs : c’est la partie qui reste et au sud la chapelle, richement dotée, parallèle au réfectoire, elle longeait la rue Camille Douls. Côté rue Louis Oustry se trouvaient la bibliothèque et les archives, face à la salle capitulaire et aux salles réservées à la formation des religieux.
Le couvent est nationalisé à la Révolution, ses biens sont confisqués et il est transformé en maison de réclusion.
Vers 1840, il est presque entièrement détruit, pour permettre la construction de la « caserne Sainte-Catherine », à l’exception de l’aile nord du XVIIe siècle.
En 1927, après le départ des militaires, l’ancienne caserne est affectée aux Archives départementales, qui s’installent dans le bâtiment principal, l’école Gally dans l’aile droite et la bibliothèque municipale dans l’aile gauche et cela jusqu’en 1991.
En 1992, les ailes de l’ancienne caserne sont démolies pour agrandir la place de la mairie et le Département rénove le bâtiment principal conservé (seul reste du couvent des Dominicains) pour y loger les services financiers du Département et autres services associés et aménage au rez-de-chaussée une galerie d’exposition sous les voûtes de l’ancien réfectoire des moines.
Les Dominicains (appelés aussi Jacobins du nom de leur couvent parisien) sont des religieux qui vivent dans les villes. C’est un Ordre mendiant, proche de la population (à l’inverse des Cisterciens isolés). Nés dans la région toulousaine il y a 800 ans. Les Dominicains se consacrent à la prédication, à l’enseignement et à l’étude. Leur nom vient du fondateur de l’Ordre des Prêcheurs, un prêtre castillan du nom de Dominique de Guzman. |
Plan schématique du Couvent des Dominicains, |
Cliché de L. Balsan de 1938, montrant les murs du Forum |