Palais de Justice - ancien Couvent des Cordeliers - Rodez
Son église fut le lieu de sépulture des Comtes et Comtesses de Rodez. Plus tard, il servit de résidence aux comtes d’Armagnac, lorsque ces derniers séjournaient en Rouergue, en tant que comtes de Rodez. En 1360, bénéficiant de la protection des Comtesses d’Armagnac, il se dote d’une enceinte fortifiée. Nationalisé à la Révolution, il servit de prison, puis de caserne de gendarmerie, avant de tomber en ruine. Son cloître était considéré comme un chef-d’oeuvre d’élégance et comme un des plus beaux du sud de la France. En 1834, le Conseil Municipal de Rodez décide de le raser pour pouvoir construire à sa place un nouveau palais de justice.
Certaines de ces boiseries et ornements ont été réemployées dans l’église de Carcenac- Salmiech. Plusieurs tableaux et sculptures ont pris place au musée Fenaille, notamment des colonnes du cloître, utilisées pour décorer la cour intérieure de l’Hôtel de Juery (actuel Musée Fenaille). L’essentiel des bâtiments ont servi de remblais dans les travaux de construction du nouveau palais.
Le nouveau palais de Justice est construit par l’architecte départemental Étienne-Joseph Boissonnade. L’édifice néo-classique, bâti en calcaire blanc, détonne dans le paysage urbain ruthénois où régnaient le gothique et le grés rouge.
Auparavant, les juridictions du chef-lieu – notamment le Sénéchal-Présidial créé en 1659 (tribunal de grande instance) – siégeaient à l’emplacement de l’actuel commissariat de police.
Le palais de Justice de Rodez (entièrement rénové en 2000) est propriété du Conseil départemental de l’Aveyron, comme celui de Millau (construit lui aussi par Boissonnade). Ils sont tous deux gérés et entretenus par le Ministère de la Justice.
«L’allégorie de la Justice »
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